Coaching : Sept techniques pour avoir toujours raison (ou presque)

Coaching : Sept techniques pour avoir toujours raison (ou presque)

 

Face à un interlocuteur coriace, il est possible d’avoir le dernier mot sans le dénigrer et sans être totalement de mauvaise foi. Le philosophe Nicolas Tenaillon dévoile comment adapter son discours tout en pointant les limites de l’exercice.

 

Inutile d’être bardé de diplôme pour manier l’art de la rhétorique, assure le professeur de philosophie Nicolas Tenaillon, auteur de “L’art d’avoir toujours raison (sans peine)” (Folio, 2016). En connaître quelques principes suffit pour déjouer les pièges classiques mais aussi pour en tendre quelques-uns. En se défendant ainsi en milieu hostile, capable de se décaler et de déstabiliser, on passera pour un décideur, quelqu’un qui connaît ses dossiers et sait où il va. Voici sept techniques éprouvées.

 

1. Oser la rupture de ton

L’idée est de changer brusquement de ton, afin de reprendre la main. En réunion, vos contradicteurs sont taquins et guillerets? Soyez grave, “il faut te (vous) reprendre”. Ils sont sinistres et ennuyeux? Faites de l’humour ou une remarque légère sans agressivité. “Cela va sûrement t'(vous) empêcher de dormir!”

La limite: trop insister, ce qui laisserait une mauvaise image de vous, soit de rabat-joie, soit de bouffon. Dosez vos interventions.

2. Changer de tempo

Chacun a un rythme de parole qui lui est propre, et il déteste qu’on le lui casse. Alors, prenez le contre-pied. Si votre interlocuteur est lent dans son exposé, prenez-le de vitesse, “répondez-moi par “oui” ou par “non””. Il aura du mal à se justifier. Au contraire, s’il a un débit rapide, ralentissez le vôtre ; il va se crisper, s’exaspérer, au point qu’il en perdra la logique de sa démonstration.

 

La limite: donner l’impression de faire système du “speed-dating” ou de la “slow attitude”. Variez-les registres selon les personnes.

 

3. Jouer le silence

Celui qui s’exprime peu, donne l’impression de savoir écouter, d’être réfléchi, profond, de choisir ses mots. Se contenter de répondre, “oui” ou “non”, tel l’écrivain Michel Houellebecq, embarrasse tout contestataire. La parole étant rare, elle est précieuse et tout le monde se tait pour l’accueillir. Les quelques phrases que vous prononcerez seront donc comme un précipité chimique de votre pensée, clôturant le chapitre.

La Limite: savoir tenir le mutisme, lorsqu’il n’est pas naturel, car l’autre va réagir. Exercez-vous avant toute rencontre difficile…

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